“La vie est un mystère qu’il faut vivre, et non un problème à résoudre.” Gandhi
Chers amis,
Le samedi 09 Juin 2018, à Annecy, esprit OKIMA organise une journée exceptionnelle qui nous permettra de mieux comprendre nos conditionnements, nos fonctionnements, et notre histoire personnelle.
Qu’ils soient éducatifs, sociaux, professionnels, familiaux, nous vivons et interagissons en effet au sein de systèmes, qui restent interdépendants les uns par rapport aux autres.
Je pense qu’à l’heure de la promotion de la « liberté individuelle », il n’est sans doute pas inutile de comprendre qu’il ne suffit pas de « revendiquer » une indépendance pour l’incarner.
Pour schématiser l’analyse « systémique » de nos fonctionnements, nous pouvons prendre l’image du mobile suspendu au-dessus du lit des nourrissons.
Lorsque il n’est pas « dérangé », le mobile trouve sa position d’équilibre.
Mais il ne faut pas beaucoup de force pour mettre le mobile en mouvement, et rompre cet équilibre, parfois même notre simple souffle peut suffire à l’activer, et le faire bouger dans son intégralité.
De même si nous nous amusons à toucher une extrémité du mobile, aussitôt c’est la totalité du mobile qui s’agite.
Enfin, si nous supprimons un élément du mobile, l’ensemble va être déstabilisé, puis, au bout d’un moment, retrouver une nouvelle position d’équilibre, mais qui sera bien différente de la position de départ.
Notre famille, l’organisation de notre entreprise, l’école de nos enfants, tout ce qui nous entoure fonctionne sur ce modèle systémique, et comme dans notre exemple ci-dessus, modifier un élément du système conduit à « faire bouger » l’ensemble du système : un changement de direction dans l’entreprise, un mariage ou une séparation dans une famille, la maladie grave d’un petit camarade à l’école … et l’ensemble de l’organisation s’en trouve bouleversé.
Le phénomène est identique à l’échelle de la société, et je prendrais juste pour l’illustrer, un exemple en lien avec mon activité professionnelle, et qui concerne le débat récurrent sur la légalisation de l’euthanasie.
Il ne s’agit pas ici de prendre position, mais de replacer ce questionnement dans le cadre du fonctionnement du « système » de la société.
Cette légalisation de l’euthanasie est ainsi réclamée notamment, au nom de la « liberté individuelle ».
Mais suis-je vraiment libre, dans une société où, malade et dépendant, j’ai l’impression d’être « un poids pour mes enfants », de « creuser le trou de la sécu », ou d’être « inutile » ? (ce sont en tout cas des propos souvent rapportés par les malades).
Est-ce de manière totalement libre que je vais demander l’euthanasie, ou n’est-ce pas, aussi sous la « pression » inconsciente d’une société qui prône la jeunesse, la santé, la productivité, et qui refuse de voir la maladie, la vieillesse, la mort ?
Et à ce moment là, ma demande est-elle totalement libre ou sous influence du système auquel j’appartiens ?
La problématique est bien entendu éminemment complexe, mais intégrer cette réflexion en tenant compte de notre système sociétal et de notre propre système familial me parait indispensable, sauf à prendre le risque d’une affirmation bien naïve de la notion de liberté individuelle …
Même la nature je crois, est pleine de cette interdépendance entre des systèmes.
Notre corps est ainsi constitué de 10 fois plus de bactéries que de nos propres cellules !
On peut dire que la cohabitation est majoritairement utile et équilibrée, les bactéries saprophytes étant nécessaires à notre survie. Mais si une bactérie plus agressive vient perturber ce système, c’est bien l’ensemble de l’organisme qui tombe malade !
Autre exemple pour ceux qui ont lu le livre de Peter Wohlleben « la vie secrète des arbres », souvenez-vous simplement de cette interdépendance entre les arbres et les champignons, qui par leur réseau sous racinaire permet une forme efficace de communication entre un groupe étendu d’arbres … pourtant les champignons dans certaines conditions peuvent aussi devenir pathogènes …
En fondant Esprit OKIMA, j’ai souhaité favoriser la naissance d’une réflexion plus large sur les soins et notre santé.
Comprendre le fonctionnement de nos systèmes, en repérer le fonctionnement et prendre conscience des conséquences d’un dysfonctionnement ne peut donc que favoriser une approche plus holistique de notre santé, et participer à ce projet de promotion d’une vision intégrative du soin.
Je suis donc convaincu que cette journée ne pourra que nous aider à mieux analyser nos réactions, nos conditionnements, pour pouvoir les intégrer, ou nous en libérer, d’une manière beaucoup plus consciente et réellement libre.
Mais cette journée permettra également d’aborder la psychogénéalogie, à travers la découverte du travail en constellations.
L’idée que nos destinées puissent être en partie déterminées par l’histoire des générations antérieures n’est pas nouvelle, mais la médecine moderne ne s’est pas intéressée à ce sujet jusqu’à un passé récent, les seules explications à la naissance des maladies étant données par des origines génétiques, biologiques, chimiques, voire infectieuses.
Pourtant des travaux récents suggèrent la possibilité de l’existence d’une « mémoire cellulaire » pouvant être transmise à travers les générations, et la physique quantique intègre des dimensions de champs pouvant permettre d’imaginer la possibilité d’avoir accès à une mémoire collective…
La psychogénéalogie est en train d’acquérir ses lettres de noblesses et les liens entre nos histoires familiales (connues ou inconnues), et certains évènements de nos vies (maladies, accidents, naissances, divorces) sont de plus en plus documentés et analysés (notamment grâce au génosociogramme, outil proposé par le Dr Anne Ancelin Schützenberger).
Dès lors, différentes approches du soin proposent de travailler sur ces éléments généalogiques, pour comprendre, corriger, ou libérer certaines situations qui se reproduisent, génération après génération.
Le travail en constellation, créé par Bert Hellinger, propose par exemple de révéler de manière simple et intuitive la façon dont nous sommes inconsciemment ligotés à nos systèmes de référence, à commencer par notre famille, et propose une façon inédite et simple de nous libérer (sans nous détacher parce que c’est impossible, comme il n’est pas possible de décider de nous « détacher » de notre respiration par exemple…)
Au cours de cette journée Roland BOST nous fera donc découvrir ce qu’est le travail en constellation, en quoi il peut être utile pour travailler sur nos différents systèmes (et pas uniquement familiaux), et il nous proposera des temps d’expérimentation de cette approche.
Les salariés pourront comprendre le fonctionnement du système de leur entreprise et le moyen de se libérer de certaines tensions internes.
Les professionnels de santé y trouveront des éléments de compréhension de ce qui se joue entre les membres d’une même famille réunie autour d’une personne malade, et qui souvent nous dépasse.
Et tous, en tant qu’enfants, parents, grands-parents, frère, ou sœur, nous approfondirons les liens conscients ou inconscients qui nous unissent à notre famille, et pourrons choisir, à l’issue de cette journée, de nous engager ou pas dans un travail en constellation.
C’est donc avec un grand plaisir que je vous attends pour cette journée qui sera bien sûr également un temps d’échanges et de convivialité.
Pour en savoir plus et vous inscrire, cliquer ici.
A très bientôt,
Laurent